Publié dans Société

Maison centrale d’Ambatondrazaka - Le pire évité !

Publié le mercredi, 02 août 2023

 Personne ne s’y attendait. Aucune rumeur n’a précédé cette ruée de presque toute la population de Mangalaza, chef-lieu de Fokontany, de la banlieue d’Ambatondrazaka, qui se lança à l’assaut de la Maison centrale, la nuit de mardi. 

Une foule de gens de tous âges, dont des mères de famille avec leurs bébés dans les bras, en début de soirée, armés d’objets tranchants quand ce ne sont pas de pierres et de gourdins, ont quitté leur village, Mangalaza, à près de cinq kilomètres de cette prison où sont détenus, en mandat de  dépôt (MD), six des leurs. Et de se bousculer pour franchir l’enclos, en commençant à charger le personnel à qui échoit la sécurisation de l’endroit.  : « Libérez immédiatement et sans conditions nos parents emprisonnés dedans. Car ce furent nous tous, habitants de Mangalaza,  qui ont été les auteurs de l’assassinat des voleurs de bœufs dont notre village a été le théâtre ! » . La situation fut donc telle que la garde pénitentiaire a dû tirer une salve – sept coups, selon le voisinage -  en l’air pour dissuader cette foule. L’initiative n’a pas eu tout à fait le résultat escompté.

Le directeur régional de la Police nationale, le commissaire  principal Faly Rakotoarijaona et ses hommes, furent les premiers sur les lieux. L’officier supérieur tenta un difficile rappel au calme au milieu d’une foule déchaînée qui insinua de la corruption. Arrivèrent précipitamment, à la rescousse,  les éléments de la Gendarmerie, prêtant main-forte à la tentative de l’officier supérieur de la Police nationale …un temps interminable, truffé d’insultes et de provocations indicibles, s’est écoulé. 

Le procureur de la République intervint pour signifier que cette initiative, prise par les gens de Mangalaza, est contre la législation en vigueur, et ne milite nullement dans l’objectif  qu’ils comptent parvenir. Un calme relatif a pu être obtenu. Le procureur a promis de recevoir les représentants des manifestants le 03 août prochain.

Les premiers responsables de la sécurité se frottèrent les mains. « …Dieu merci ! Nous n’avons eu à recourir ni à la force ni aux lacrymogènes ni aux armes ! », se disent-ils.

A rappeler que tout a commencé lorsque, une nuit,  un groupe de malfaiteurs se mirent à voler des zébus à Mangalaza au mois d’octobre 2022.Les gens de Mangalaza ont pu mettre la main sur les malfrats qui terminèrent leur existence  sur des pneus en feu…  Enquête fut ouverte plus tard, laquelle aboutit à la mise en mandat de dépôt de six ressortissants de Mangalaza dont la mise en liberté a été « exigée » lors de cette incursion. Quant à la suite ? Wait and see !

 

Nandrasana 

Fil infos

  • Loi sur la castration - Les violeurs d’enfants subiront la sanction la plus sévère, réitère le Chef de l’Etat
  • Actu-brèves
  • Délestages intempestifs à Antananarivo - Les centrales solaires d’Ampangabe et Ambatomirahavavy bientôt opérationnelles
  • Dépenses publiques - De l’université au Mondial de pétanque, l’Etat mise sur l’éducation et le sport
  • Dernière heure - Le DG de l’ACM limogé
  • Assemblée générale de l’ONU - Madagascar prépare sa vision du « Mieux ensemble »
  • Sous Rajoelina - 200 000 enfants supplémentaires scolarisés à Madagascar
  • Réunion de travail avec le FMI - Le Président Rajoelina plaide pour des réformes favorables aux Malagasy
  • Elections sénatoriales - Feu vert du Gouvernement pour la date du 11 décembre 
  • Actu-brèves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Ouragan
    Entre le Népal et la France, en passant par Israël / Gaza, des rafales de vents violents de la taille des ouragans pouvant atteindre une vitesse de destruction jusqu’à 200 km/h rasent tout sur leur passage. Au Népal, la population, estimée à 30 millions d’habitants, n’en pouvait plus. L’économie népalaise, essentiellement ancrée dans le monde agricole, se sent à l’étroit. Elle dépend globalement de la diaspora travaillant en Inde ou ailleurs pour une main-d’œuvre fragile et vulnérable. Parmi les pays les plus pauvres d’Asie, le Népal ne dispose pas des perspectives d’avenir notamment pour les jeunes. La jeunesse népalaise, lasse de subir les défaillances du système politique et économique corrompu du pays et largement dominé par les voisins géants, l’Inde et la Chine, bravait les restrictions imposées par le Gouvernement. Le vase débordait lorsque les dirigeants népalais ont bloqué les connexions des réseaux sociaux dont entre autres les 26 d’entre…

A bout portant

AutoDiff